Au bas de l’échelle, il s’est crée – par la merci des hasards et de l’indécence de la raison d’Etat – ces armées des idiots utiles frustrés et mécontents de leur sort et toujours prêts à la révolte, à la manipulation, à répondre à l’appel ethnico-identitaire, à la flexibilité irrationnelle et à la corruption. Ils ovationnent la sanguinaire, le voleur et la légèreté. En haut de l’échelle, des élites frivoles des imbéciles heureux, à la fois mercantiles, sadiques, sceptiques et crédules ayant une confiance superstitieuse au gain facile, une assurance à la dissolution de la conscience républicaine et une fascination dans l’incertitude de la vie et de l’avenir des autres dans une étrange appropriation de l’incompétence. Ces élus et gouvernants s’invectivent et en viennent aux mains mettant en scène aux fins de la bagarre : chaises, bans, tables, bouteilles, tribus et liasses d’argents. Et à leur tour, ces citoyens ethniques méprisant les champs et l’atelier se laissent kidnappés par des utopistes et les incantateurs de la fable antique. Dans cette allure fétichiste, c’est qui reste du Congo-Démocratique devenu épileptique, c’est l’image de cet homme mince au ventre bedonnant.
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